Je vois dans la presse, sur Internet, que le sujet est d'une brûlante actualité : les expulsions de Roms provoquent une vive colère chez les gens de gauche dont, par nature, je suis.
Je
vois qu'on crie au scandale, aux manquements aux droits de l'homme.
Qu'on jette des tomates sur "ces pseudos socialistes" sans coeur encore
plus salauds que le gouvernement précédent qui, lui, au moins, leur
filait du blé pour qu'ils s'en aillent. [Et reviennent.]
Oui, en d'autres temps, j'aurais pu m'offusquer moi aussi de ce traitement inique, m'étrangler en lisant des choses comme :
"Leur évacuation était demandée par un collectif d'habitants du quartier concerné, qui se plaignaient des désagréments liés à cette cohabitation."
Source : "Les expulsions de Roms continuent, colère à gauche", sur Boursorama.com
J'aurais injustement, et sottement, qualifié ce collectif d'habitants de petits bourgeois [de m...., si affinités].
Mais pour vivre depuis près de deux ans en cohabitation avec un camp de Roms dans ma ville de gauche, je comprends aujourd'hui que ceux qui critiquent l'expulsion des Roms sont soit :
- de vrais humanistes, des coeurs purs et sincères, de la fibre des Abbés
Pierre et des Mère
Thérésa,
- des pseudos-révoltés qui n'ont aucune idée de la façon dont les Roms se comportent. En tout cas, ceux que j'ai pu observer.
Voici
donc, ressortie à point nommé de mes cartons, une bd griffonnée en mars
de cette année, suite à une série de discussions avec des connaissances
et amis de gauche. Et en prime, une photo prise aujourd'hui dans la
rue, tout aussi représentative de la volonté d'intégration des Roms. On
en rediscute à la fin, si tu veux.
C'est
une vraie question, que je te pose à toi qui me lis en ce moment. J'ai
ma réponse, mais je suis plus qu'ouverte à la discussion.
Pour finir, donc, la photo du jour :
Tiens, soupira-t-elle, les Romanos sont passés par là... |
Juste
typique. Et là, encore, tu as de la chance, le tas était petit et
frais. Par 'frais' j'entends : pas composé de détritus récupérés dans
les poubelles, et qui puent le rat mort.
Je
ne sais pas si tous les Roms se comportent comme ceux de ma ville. Mais
je crois, je veux croire, qu'il n'y a aucune raison d'expulser celui
qui cherche sincèrement à s'intégrer. Or, on ne peut pas dire que ce
soit le cas.
Alors,
qu'en penses-tu ? Faut-il expulser les Roms, vivre avec eux ? Avec,
sans conditions ? Comment avancer ensemble, en bonne intelligence ?...
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